Couverts d’interculture Ne négligez pas les vertus des différentes espèces disponibles
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En interculture, à chaque espèce, sa mission. Si les crucifères restent les plus efficaces pour piéger l’azote du sol avec l’avantage de s’implanter rapidement quelle que soit la date de semis, les légumineuses, quant à elles, fixent l’azote de l’air et le restituent à la culture suivante. Un véritable atout à l’heure où le prix des engrais azotés reste très élevé. Mais leur vitesse d’implantation, assez lente, peut être un frein lors de semis tardifs. Mieux vaut donc, pour profiter de leurs vertus, opter pour une implantation précoce, autour du 15-20 août, si les conditions climatiques le permettent. De leur côté, les graminées apportent du carbone au sol.
D’une manière générale, le choix d’un couvert de la même famille que la culture qui va suivre est à éviter afin de limiter les risques parasitaires. Choisir un couvert, c’est aussi penser, dès le semis, à la technique de destruction envisagée.
Le bon moment pour semer ses couverts
Le choix du couvert doit se raisonner en fonction du précédent, de la culture suivante mais aussi de la durée de l’interculture souhaitée, de la date et des conditions d’implantation. En cas de semis en début d’été, le choix est large. Il convient cependant d’éviter les espèces qui montent à graines trop rapidement. Pour les semis en fin d’été, le choix est plus restreint mais reste possible. Même si les implantations réalisées juste après la moisson restent les plus fréquentes, des essais ont montré que le semis à la volée est possible avant, avec des espèces à petites graines. Le semis juste avant récolte ou sous la coupe pendant la moisson peut aussi faciliter la gestion du chantier, notamment dans les zones où les céréales sont récoltées tardivement et, a fortiori, si les pailles sont ramassées.
Pensez aux mélanges d’espèces !
Bon nombre d’agriculteurs optent pour des mélanges d’espèces en interculture. Tout est alors question d’équilibre, notamment pour caler la profondeur du semis. Quant aux techniques d’implantation, elles sont multiples : semis à la volée, déchaumage et roulage, labour, semis au combiné, semis direct ou en TCS, semis pendant la récolte... Là encore, tout dépend de la stratégie adoptée, selon la date de semis, la structure du sol, le choix des espèces et le coût d’implantation visé. Enfin, n’oublions pas que ces couverts facilitent également la gestion des adventices, limitent les ruissellements et l’érosion durant la période hivernale, le tout, en offrant le gîte et le couvert à la faune sauvage.
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